vendredi 30 juillet 2010

A41. MOSQUEES a AHMEDABAD


MOSQUÉES à AHMEDABAD


Je n'ai visité qu'une liste limitée de ces fameuses mosquées de pierre du XVe s, qui font la réputation d'Ahmedabad :


  • 1. La mosquée Sidi Saiyed

  • 2. La Jama Masjid

  • 3. La mosquée Dastoorkhan

  • 4. La mosquée Rani Sipri

  • 5. La mosquée d'Ahmed Shah

  • 6. La mosquée Sidri Bashir et ses minarets oscillants.

D'après le plan que j'ai vu dans plusieurs mosquées, il y en a beaucoup plus !

Environ ...


J'ai logé quelques nuits dans une guesthouse située à deux pas de la mosquée Sidi Saiyed.

Mais je ne la photographie que le quatrième jour, profitant d'une accalmie, car il ne cesse de pleuvoir depuis mon arrivée à Ahmedabad...

Ses fenêtres sculptées dans la pierre sont magnifiques. On y reconnaît des arbres, des éléments végétaux.

Cette mosquée était intégrée dans les fortifications du Bhadra fort, avant que l'on ne détruise une partie des murs.


La Jama masjid est la grande mosquée au coeur d'Ahmedabad.

Une immense cour accueille un grand bassin central couvert, pour les ablutions.

A droite, la belle salle de prière avec une entrée monumentale, ornée de motifs sculptés.

Le sol est couvert de tapis colorés. La lumière se faufile entre les dizaines de colonnes par les fenêtres à moucharabieh. A cette heure matinale, il n'y a personne.


La mosquée est prolongée par le tombeau d'Ahmed Shah.

Beau bâtiment de pierre, ce tombeau contient dans la salle centrale la tombe d'Ahmed Shah, entourée de deux autres tombes (dont celle de son fils unique).

On les fleurit constamment, de l'encens parfume la salle.

Un homme lit le Coran, un autre se prosterne, un troisième rajoute des fleurs sur les tissus somptueux, qui recouvrent les trois tombes.

Dans les bas-côtés, on trouve deux autres tombes.


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Mon nouvel hôtel, le Natraj, est situé entre Ellis Bridge et une gare routière.
Cela me donne l'idée d'une virée, du Natraj jusqu'au lac de Kankaria, dans la banlieue sud. Au cours de cette promenade, je visite deux autres belles mosquées de pierre du XVe s.

Je trouve la première assez loin sur Sadar Patel Road, après une incursion dans le bazar de Sadar Patel.
Elle n'est indiquée sur aucun de mes trois plans...
Son nom m'est donné par un musulman, Salim, avec qui je sympathise.
C'est la mosquée Dastoorkhan.

C'est une belle mosquée de pierre, de la moitie du XVe s.
Un grand bassin aux ablutions est surmonté d'une terrasse.
Des travaux en cours encombrent les accès.
La belle cour possède un sol de marbre gris et blanc, parcouru de lignes rougeâtres et verdâtres.

A mon arrivée, une nuée de jeunes de l'école coranique mitoyenne encombrent la cour. Une partie se rue sur moi... Quelle envolée de djellabas et de bonnets blancs !
Deux ou trois adultes interviennent, ce qui me sauve de l'étouffement
Plusieurs jeunes m'interrogent, ou essayent, car leur anglais est très limité.
Quand le flot reflue, c'est le tour des adultes.

D'abord en groupes, pour évaluer le lascar.


Quand je me mets à écrire, certains adultes reviennent regarder mes signes bizarres et converser.
Ils savent que j'habite en France à Paris. La France et Paris ont une côte d'amour indéniable pour nombre d'Indiens.

Samir revient deux fois.
C'est un joueur de tennis. Il me montre trois cartes, dont l'une officialise sa participation en 2003 à un tournoi au Japon.
Je pense que c'est un ancien joueur de tennis. Montrer ses cartes lui rappelle le bon temps.

Les murs de la galerie à colonnes sont décorés de panneaux à moucharabieh.
Le toit est composé de petites coupoles alignées.
On me laisse écrire tranquillement.

Dans des coins de la cour, des groupes de fidèles, assis en cercle, lisent le Coran.
Des garçons et des filles (vêtues de noir) vont et viennent avec un paquet de nourriture et des cadeaux.
Il est plus de 11h, mon estomac gargouille.

Je photographie trois garçons devant l'école coranique, construite en 1990.
Alors que j'écris toujours, un fidèle s'assied près de moi, affirme que l'islam est une très belle religion.
Je devrai y penser...

Un autre qui m'aime bien me propose une offrande :
- "Sweet ! It's wonderdul ! You will like !"
J'accepte et l'on m'offre un gros en-cas, celui que les jeunes portent, enveloppé dans un papier argenté. C'est très bon.
Le petit déjeuner m'est tombé du ciel...

Je replonge dans mon cahier.
Sur une estrade, un homme à la barbe teinte au henné, aidé d'un micro, harangue les fidèles, assis autour de lui.
J'assiste en partie à ce sermon, sans y comprendre goutte.
Un gamin me colle sans cesse.

Quand je récupère mes sandales à l'entrée, il mendie de l'argent.
Je refuse, mais il n'écoute pas mes arguments. Il préfère répéter ROUPIES ! jusqu'à plus soif... Dans la rue, il me suit à vélo !
-" Now, you STOP !", mon regard suffit à le faire renoncer.
Serait-ce le début de la sagesse ?


Un peu plus loin, juste avant la porte d'Astodia, je découvre deux minarets.
C'est la mosquée Rani Sipri, construite en 1514 par Rani Sipri, la femme du sultan Shan Begarha.
A l'entrée, le soleil fait miroiter les eaux vertes d'un joli bassin aux ablutions.
A gauche, en montant quelques marches, on accède à la mosquée, dominée par les minarets, ornée d'une dentelle de pierre sculptée.
A droite, le tombeau quadrangulaire de Rani Sipri est coiffé d'un dôme.

Il est également orné de nombreux motifs sculptés.



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A l'hotel Natraj, le balcon de ma chambre surplombe les coupoles du toit de la mosquée Ahmed Shah.
Un terrain de prédilection pour les corneilles.
Depuis quelques jours, j'admire aussi les sculptures ajourées des fenêtres.

Ce matin vers 6h30, j'y entre pour la première fois.
Construite en 1415, c'est la plus ancienne mosquée d'Ahmedabad.
Elle servait à Ahmed Shah et aux nobles de son entourage.
Elle était intégrée aux murs de fortification du Bhadra fort, avant la destruction d'une grande partie de ces murs.

Elle ressemble beaucoup à d'autres mosquées de pierre.
Dans la salle principale, un homme prie à côté d'un autre qui dort.
J'espère avoir une meilleure occasion pour prendre des photos. L'intérieur est trop sombre...

Dans le jardin, un homme s'occupe à diverses tâches.
Près de l'entrée, sur le seuil d'une maison, deux femmes apparaissent, sans doute étonnées de me voir à cette heure matinale.
Les écureuils, beaucoup plus nombreux que les humains, bondissent en tous sens, sans aucune crainte, dans ce magnifique terrain de chasse.



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A moins de cent mètres de la gare ferroviaire, on repère la mosquée Sidi Bashir grâce aux deux magnifiques minarets oscillants.

La mosquée actuelle est récente, sans intéret. Un barbu me refoule, je ne m'en plains guère...


En face, un bâtiment ancien de pierre abrite le tombeau d'un saint, entouré de cinq autres tombeaux.

Tous sont recouverts de linceuls colorés : vert, bleu...

Un vieillard confie en dévotions répand de l'encens, récite quelques versets, s'assied pour prier plus longuement. C'est sans doute sa résidence principale... Je ressors assez vite.

Les deux minarets sculptés sont le principal intéret de ce lieu...


Quittant la mosquée, je croise deux jeunes filles hindoues qui me regardent bizarrement. Qu'ai-je donc ?

J'ai gardé la coiffe de plastique blanc sur la tête !

Dans le cénotaphe, des coiffes parfaitement imitées, sont à la disposition des visiteurs. J'y retourne donc la pour remettre dans son panier...



Lionel Bonhouvrier.

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