Des PAUVRES et des RICHES
(AHMEDABAD)
I. AHMEDABAD
Sur un panneau du musée des Sciences Vikram Sarabhai, près du Gufa, j'ai lu que 40 % de la population d'Ahmedabad dort dehors...
Depuis l'affichage de ce panneau, ce pourcentage sans doute diminué, mais cela donne une idée de la gravité de la misère à Ahmedabad.
Le lendemain de mon arrivée, je monte dans un autorickshaw pour voir le City museum. Il traverse le pont Ellis, puis longe la Sabarmati.
Jusqu'au Sardar bridge, une vaste zone de bidonvilles occupe l'espace entre la route et le fleuve...
A plusieurs reprises, je remarque en franchissant Ellis bridge ou Nehru bridge des poches d'habitat précaire serrées à proximité de ces ponts.
Marcher permet de mieux évaluer cette situation.
Femmes et enfants pullulent autour de cabanes près d'Ellis bridge.
Sur une langue de terre grise, un défilé de gens va et vient dans les deux sens.
Ils vont chercher de l'eau, se laver dans une eau très polluée, laver leur linge...
Des files indiennes de femmes marchent, un pot plein d'eau dans les mains.
Sur la langue de terre, des potences supportent des fils, sur lesquels flottent au vent des tissus rouges.
Au bout de cette presqu'île, une douzaine de personnes se savonnent, se baignent, frottent du linge.
Je réponds de la main à certains hommes qui me font signe en souriant.
Les ponts d'Ahmedabad sont un excellent observatoire de la pauvreté.
J'espère que les responsables sociaux de la municipalité, et que certains philanthropes, prennent le temps de les franchir à pied.
Est-ce vanité ou bêtise ?
Dieu accepte le défi de Satan et rivalise avec lui.
Job a de bonnes raisons d'accuser Dieu, qui lui envoie une série de malheurs, uniquement pour l'éprouver.
Prolonger de telles plaisanteries n'est pas tolérable.
De même, la patience de Dieu envers les riches est inhumaine.
En Inde, Dieu devrait faire un effort vis à vis des riches pour soulager les pauvres...
Il y a une solidarité métaphysique entre riches et pauvres.
Les riches vivent sur le dos des pauvres.
C'est une loi implacable et divine.
On devrait toujours respecter la loi.
En France ou en Inde, c'est-à-dire sur Terre, beaucoup de lois ne sont écrites et votées que dans l'intérêt des riches.
Ce sont des lois injustes, notre devoir est de les supprimer.
Voilà un travail concret et utile, qui donnerait beaucoup de joie à nos avocats et nos juristes.
Cela les hisserait au-dessus des marécages de leur besogne quotidienne.
Et Dieu dans tout cela ?
Beaucoup de riches ont oublié la réalité.
Trop d'intermédiaires leur masquent le monde réel : domestiques, gardiens, jardiniers, chauffeurs, flatteurs de tous poils, banquiers, conseillers financiers pour échapper au fisc, astrologues, avocats, notaires...
Dans l'intérêt des riches, Dieu devrait ouvrir leur coeur et leur porte-monnaie.
II. POST-SCRIPTUM A DIEU
Est-ce vanité ou bêtise ?
Dieu accepte le défi de Satan et rivalise avec lui.
Job a de bonnes raisons d'accuser Dieu, qui lui envoie une série de malheurs, uniquement pour l'éprouver.
Prolonger de telles plaisanteries n'est pas tolérable.
De même, la patience de Dieu envers les riches est inhumaine.
En Inde, Dieu devrait faire un effort vis à vis des riches pour soulager les pauvres...
Il y a une solidarité métaphysique entre riches et pauvres.
Les riches vivent sur le dos des pauvres.
C'est une loi implacable et divine.
On devrait toujours respecter la loi.
En France ou en Inde, c'est-à-dire sur Terre, beaucoup de lois ne sont écrites et votées que dans l'intérêt des riches.
Ce sont des lois injustes, notre devoir est de les supprimer.
Voilà un travail concret et utile, qui donnerait beaucoup de joie à nos avocats et nos juristes.
Cela les hisserait au-dessus des marécages de leur besogne quotidienne.
Et Dieu dans tout cela ?
Beaucoup de riches ont oublié la réalité.
Trop d'intermédiaires leur masquent le monde réel : domestiques, gardiens, jardiniers, chauffeurs, flatteurs de tous poils, banquiers, conseillers financiers pour échapper au fisc, astrologues, avocats, notaires...
Dans l'intérêt des riches, Dieu devrait ouvrir leur coeur et leur porte-monnaie.
Lionel Bonhouvrier.
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