samedi 14 août 2010

C3. De quelques BOUSSOLES (JUNAGADH)

De quelques BOUSSOLES

(Junagadh)




Nous savons très tôt ce que nous détestons, ce que nous rejetons.
Mais savoir ce que l'on veut vraiment en cette vie, demande davantage de temps.
Beaucoup de gens n'ont pas de vocation précise.
Et passent leur existence entre des impulsions constamment nouvelles.
Voilà pourquoi ce monde surabonde de boussoles.

J'ai déjà écrit dans un blog ce que je pense de la plupart des guides, ces intermédiaires inutiles.
Faut-il visiter un musée ? une ville ? ou randonner en montagne ?
On vous persuade que vous avez besoin d'un guide.
Au Népal, un guide m'a assuré que, privé de ses services experts, je ne comprendrai rien à Bhaktapur !

Servons nous NOUS-MEMES de nos yeux, de nos oreilles, de notre intelligence.
Chacun doit être son propre guide, développer ses capacités et ne pas déléguer à autrui ce qu'on est capable de faire soi-même.

Les gourous, indéracinables, repoussent toujours...
On se moque des gourous indiens.
Chez nous, on les appelle spécialistes ou experts.
Leurs prévisions sont souvent si fantaisistes, que le terme de gourous me semble trop laudatif. Songez à nos experts en économie ou en finances !

En plus des guides et des gourous, on pourrait trouver d'autres exemples de boussoles, qui ne montrent pas toujours le nord...
Les boussoles politiques, à l'usage, se dérèglent souvent.
Et l'on a vu certains leaders passer de l'extrême gauche à la droite, en montrant toujours le nord magnétique, comme d'imperturbables girouettes...

Voici quelques modestes propositions.

Chaque être humain peut se fier principalement à son cerveau et à son coeur.
Avec de telles boussoles, la route devient passionnante, inépuisable.

En Inde, la principale vertu me semble être la patience. C'est une boussole infaillible. Je ne l'ai jamais prise à défaut.

Si notre coeur bat régulièrement, nous assurant une survie provisoire, il ne s'ouvre pas tous les jours.
Quand notre coeur s'ouvre, nous retrouvons notre place réelle en ce monde.
Notre coeur s'élargit, prend sens, nous rayonnons de joie.

Chaque être humain devrait être une étoile, du berceau au tombeau.
Une étoile continue de rayonner bien après sa mort.
L'histoire du Christ en est une parabole.

Les rois mages suivent une étoile qui vient de naître.
Deux mille ans après la mort de Jésus, des millions de personnes vivent dans le rayonnement de cette étoile.

Peu importent les langues, les religions, les couleurs de peau, ou les différences de sexe, de richesse, d'idéologie.
Ouvrir son coeur nous met en communication avec celui ou celle qui nous dévisage.


Lionel Bonhouvrier.

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